le droit de veto au conseil de sécurité de l'onu
ET RELATIONS
INTERNATIONALES
PAR
CAO-HUY Thuan
Maître-assistant
associéà I'Unioersité d.'Arnùens
Il est devenu banal depuis la fin de la guerre de se plaindre de la du droit international. Dès 1947, Raoul Genet a proclamé, dans un article sur la , {ue < le droit des gens se meurt >. Marcel Sibert ne cache pas son désespoir dans les deux volumes de son Traité. De partout, le doute surgit quant à la nature du droit international : on se demande si celui-ci est véritablement un droit. Kelsen lui-même reconnaît que le droit international . Charles de Visscher remarque que . Dans la même direction, Lauterpacht écrit gue 1. Les transformations profondes survenues dans
I'ordre des événements comme dans celui des idées obligent les internationalistes à repenser leur discipline dans son entier. Le formalisme juridique est vivement combattu, le droit international est invité à prendre contact avec la réalité 2.
Nulle part l'étude des rapports entre le droit international et son nouveau contexte politique n'est poussée aussi loin que dans la doctrine américaine. Ceci s'explique d'une part par le développement fantastique des études de relations internationales dans les universités, et d'autre part
l. Joseph Kunz, u La crise et les transformations du droit des sens Rccueil
",
des Cours de l'Acad.émiede d.roit international, 1955,ll, p. 42.
_ _2. Ch. Qg Visscher, Théories et réalitës en'droit'int'einational public, Paris,
Pedone, 1970,Avant-propos.
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LE DROIT
EN PROCES
par les critiques impitoyables formulées à I'encontre du droit international par le cour;nt < rZaliste > défendu par des hommes célèbres dans le monde politique et dans le monde universitaire. La maturité et les pro' messes des rèIations internationales, cog1me discipline scientifique, ont attiré et fasciné nom.bre de spécialistes du droit international quio désor' mais, offraient leur savoir et leur méthode à I'enrichissement mutuel des deux