Le droit latin
Comme tout bon citoyen Romain, vous n'êtes sans savoir, cher lecteur, que jusqu'au début du règne de Vespasien, Rome accordait "le droit romain" à des municipes situé dans les provinces conquises. Vespasien instaure désormais le changement en accordant de plus en plus "le droit latin".
Mais qu'es-ce que ce "droit latin" dont on entend tant parler?
Tout d'abord, il est important de distinguer les colonies romaines des colonies latines.
La colonie romaine (colonia ciuium Romanorum), peuplée de citoyens romains, s’organise comme un municipe de droit romain, sorte de Rome en miniature, avec ses magistrats (duumuiri) et ses notables (décurions), réunis en conseil municipal (équivalent du sénat romain). Ses habitants libres des générations suivantes sont automatiquement citoyens romains. La colonie latine (colonia juris latini ),mélangeant des citoyens romains et des citoyens latins. Elle forme un municipe de droit latin. Une cité latine, bien que non «romaine» est déjà fortement romanisée et a une autonomie fort importante. Le statut de latin est en fait l’antichambre de la citoyenneté romaine ; un latin n’est pas un citoyen mais peut obtenir la citoyenneté autrement dit, il est en mesure de le devenir. Un citoyen latin, sur le plan civil, peut épouser une femme (ou un homme) citoyenne ou citoyen romain(e). Ses enfants sont alors des citoyens romains, c’est ce qu’on appelle le droit de «coniubium». Même si son statut est inférieur, il est parfois difficile de la distinguer de la colonie romaine au point de vue des institutions.
Les pérégrins sont des citoyens libres mais non romains et non latins. Les cités pérégrines sont donc des villes peu romanisées qui ne bénéficient pas d’un statut privilégié. Elles sont un peu à l’écart et n’ont pas la citoyenneté romaine, elles sont, par conséquent, moins bien connues. Elles deviennent désormais étudiables lorsqu’elles ont accédé au statut de cité latine. Ce phénomène est voulu par l’empereur