Le désir : un manque et une souffrance ?
L'homme se distingue des autres espèces vivantes par la pensée et la Raison. Cependant, l’homme est aussi un corps, et c'est parce que l'être humain est à la fois âme et corps qu'il éprouve des sentiments. Nous passons notre vie à désirer, et nous vivons de nos attentes. En effet, le désir, contrairement au besoin qui apparaît comme un fait de nature qui se définit par la nécessité physiologique, est un mouvement, une tension vers quelque chose que l'on imagine source de satisfaction. Le désir renaît renforcé de sa satisfaction. S'interroger sur le désir, c'est se questionner sur l'essence même de notre être. Nous désirons ce que nous ne possédons pas, ce qui créer chez l’homme un manque sans cesse renouvelé par le "cercle vicieux" des désirs. Une réflexion sur le désir ne conduit-elle pas à une vision de l'homme comme un être déchiré, incomplet ? L'homme n'est-il pas esclave de ses désirs? Cette blessure, que produit en lui l'insatiabilité des désirs ne révèle-elle pas une certaine souffrance? Pour se délivrer de cette misère et de cette servitude ne faut-il pas supprimer tous nos désirs? Pourtant, peut-on concevoir un homme qui ne désire pas? En effet, le désir n'est-il pas l’essence de l'homme? Désirer c'est se manifester, créer. Cependant, la définition du désir n'est elle pas paradoxale? Ne faut-il pas établir une distinction entre bons et mauvais désirs?
Le désir est-il pour homme un manque et une souffrance ou une force par laquelle il s'accomplit et donne un sens à son existence?
Le désir est pour l'homme source de manque et de souffrance. C'est pourquoi nous allons voir dans un premier temps les points négatifs du désir. Tout d'abord, le désir est capable de déformer la réalité. On peut prendre l'exemple de la cristallisation d'une branche jetée dans les mines de sel de Salzbourg. La branche qui était au début ordinaire et