ANALYSE DU SUJET. à Première remarque : ce sujet s’énonce sous la forme « sont-ils », qui interroge une essence, la nature propre d’un être ou d’une chose. Or de quoi faut-il interroger l’essence ici ? Du désir. à Le désir : c’est bien la notion centrale de ce sujet. Le désir est connu comme étant la tendance consciente vers un objet que l’on se figure (par la raison ou par l’imagination) source d’un plaisir futur. Mais… à Deuxième remarque : on s’aperçoit que le désir n’est pas envisagé ici dans l’unité du concept mais dans la multiplicité de ses manifestations. Le pluriel doit nous alerter sur les variations, la diversité, voire les contradictions des désirs qui nous animent. à D’où leur association possible avec le deuxième élément décisif du sujet : la faiblesse. Car si les désirs sont multiples, changeants ou contradictoires, on peut supposer qu’ils tiraillent le sujet jusqu’à lui faire perdre la maîtrise de lui-même. En ce cas, les désirs entraîneraient une perte ou une privation de force, qui est la définition même de la faiblesse. à Troisième remarque : « faiblesses » aussi est envisagé au pluriel. Peut-être n’est-ce que pour garder de la cohérence avec le pluriel des désirs, mais peut-être est-ce aussi parce que le terme de faiblesse prend une autre coloration au pluriel : les faiblesses de quelqu’un, c’est ce par quoi on peut le conduire à sa perte, le faire chuter, l’attraper parce qu’il aura naturellement un penchant pour tomber dans ce piège. à Quatrième remarque : enfin, on ne peut pas ne pas faire un sort à la dimension subjective qui marque l’énoncé. En effet, il ne parle pas des désirs qui seraient des faiblesses, mais de « nos » désirs qui constitueraient « nos » faiblesses. C’est un marqueur fort pour signaler une relation directe et intrinsèque à l’essence même du sujet. Il y a là une insistance quant à l’immanence des désirs dans le sujet à laquelle il faudra savoir ne pas rester indifférent. PROBLEMATISATION. Le