Le front populaire
I- Formation et victoire électorale du Front populaire (février 1934-juin 1936)
A- Les origines du Front populaire
1) Le 6 février 1934?
Version officielle ses forces de gauche. En fait, ce n'est pas évident: certes, considéré comme une tentative de coup d'Etat fasciste, il a provoqué à la base une incontestable volonté unitaire (cf. création de nombreux petits comités antifascistes: socialistes, radicaux, syndicalistes, membres de la Ligue des droits de l'homme...mais peu de communistes, excepté Doriot), beaucoup plus que dans la direction des partis (méfiances traditionnelles).
2) Le PC?
Non: il poursuit après le 6 février les critiques adressées au gouvernement et aux socialistes, traités de "fascistes". Cf. manifestation du 9 février qui dégénère. Pas de dynamique unitaire non plus au départ lors de la manifestation du 12 février avec la CGT et soutenue par la SFIO qui s'inscrit dans la logique "classe contre classe". Problème: il existe des sentiments unitaires de la base.
3) Les rassemblements interpartisans?
-Le Comité Amsterdam-Pleyel: créé en 1932 à l'initiative du PC pour lutter contre la guerre, puis contre le fascisme, il est présidé par R. Rolland et H. Barbusse, compagnons de route du communisme. Attire des écrivains, artistes, syndicalistes CGT et CGTU, des membres du PR, de la SFIO, mais uniquement à titre individuel (méfiance des partis de gauche).
-Le Front commun: créé par Gaston Bergery en 1933. L'adhésion de nombreux intellectuels à cette organisation inquiète le PC et les partis de gauche qui refusent de cautionner ce rassemblement qui végète.
4) Le poids des oppositions
-Le PC: refuse jusqu'en juin 1934 de participer à un rassemblement antifasciste. Cf. exclusion de Doriot (maire de Saint-Denis) qui avait constitué après le 6 février 1934 un "Comité d'action antifasciste")
-SFIO/PR: fortes rancunes. Le PR accuse la SFIO d'avoir fait échouer les 2 expériences gouvernementales de