Le gouvernement tunisien
Qui gouverne en Tunisie ? Après la fuite précipitée de Zine El Abidine Ben Ali, premier ministre Mohammed Ghannouchi prend les commandes du pays, attendant l’officialisation du limogeage de son prédécesseur, Ben Ali. Le lendemain, le Conseil constitutionnel nomme le président du Parlement Foued Mebazaa, président par intérim. Âgé de 78 ans, c’est un cacique du régime issu du parti El Destour, fondé en 1920 afin de lutter pour l’indépendance de la Tunisie, devenu Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) avec l’arrivée au pouvoir de Ben Ali. En attendant, Mohammed Ghannouchi, a réuni le 16 janvier des représentants des partis politiques et de la société civile pour préparer le processus de transition jusqu’aux futures élections prévues pour l’été 2010. La réunion devait décider de la mise en place de trois comités : l’un chargé de proposer des personnes pour former un gouvernement d’union nationale, un autre pour examiner les exactions et dérives sécuritaires qui ont fait des dizaines de morts pendant les émeutes, et le dernier sur les accusations de corruption contre l’ancien régime.
Quelles sont les forces politiques ? Dans la Tunisie de Ben Ali, il y avait trois partis légaux indépendants que sont le Parti démocratique progressiste (PDP), qui actuellement est dirigé par Maya Jéribi, l’Ettajdid, l’ancien parti communiste tunisien d’Ahmed Brahim et le Forum démocratique pour le travail et les libertés. Ces partis constitués d’intellectuels, d’universitaires, d’avocats relèvent plus de la