Le harcèlement scolaire
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Question 1Le harcèlement scolaire est une conduite agressive de un ou plusieurs élèves envers un autre et possède trois caractéristiques : il est intentionnel, fréquent et instaure une relation de dominant/dominé. Il peut prendre différentes formes selon l’âge et le sexe. Chez les filles, cela se traduit par des rumeurs et une mise à l’écart. Chez les garçons, plutôt par de l’humiliation verbale (injures, railleries, surnoms ridicules…) et des violences physiques (coups, bousculades, matériel endommagé…). Ce harcèlement se pratique toujours devant d’autres élèves, ce qui a pour effet d’asseoir le pouvoir de l’agresseur et de décupler l’humiliation de l’agressé. Le cyber-harcèlement, plus récent, à savoir la diffusion via les réseaux sociaux de photos embarrassantes de l’agressé, dépasse les frontières de l’enceinte scolaire pour ne laisser aucun répit à la victime, même chez lui.
Le harcèlement scolaire sévit aussi bien dans les ZEP que dans les beaux quartiers, dans le privé comme dans le public. Quel que soit le milieu social, la victime est toujours isolée, mal dans sa peau, et a du mal à s’intégrer à cause de sa « différence » (port d’un appareil dentaire, apparence chétive, look efféminé, chouchou du professeur…). Le harceleur est souvent un élève charismatique, en apparence sûr de lui, un brin manipulateur avec les adultes et faisant la loi auprès de ses camarades.
Les conséquences du harcèlement scolaire peuvent être lourdes et dévastatrices pour la victime. Ces humiliations quotidiennes engendrent une grande souffrance psychique, une perte d’estime de soi, de la somatisation (maux de ventre, maladies…). L’agressé se dévalorise, culpabilise et n’ose se plaindre auprès d’adultes de peur de représailles. Il adopte une stratégie d’évitement de ses bourreaux ce qui l’épuise mentalement et l’empêche de se concentrer sur son travail scolaire : ses notes s’en ressentent. La victime peut même souffrir de phobie scolaire et se déscolariser. Les cas les plus