Le langage permet-il de tous dire?
Quelque soit la langue que nous utilisons, poétique, artistique, mathématique, scientifique, familière, soutenue ou courante, afin de communiquer, elle est définie par le langage.
Ce dernier est un ensemble de signes vocaux, gestuels, graphiques tactiles qui sont identifiés et permettent ainsi une communication entre une ou plusieurs entités. Chez l’homme, c’est la capacité à exprimer une pensée et à la communiquer grâce à un système de signes, à la parole ou encore à l’écriture. Le langage existe donc par la pensée.
Au sens large, la pensée est l’activité psychique consciente, dans son ensemble, des processus par lesquels l’être humain élabore, au contact de la réalité, des concepts qu’il associe afin d’apprendre, créer et agir. La pensée est souvent liée au « cogito ergo sum » soit au « je pense, j’existe » de Descartes où la notion de la pensée est aussi un héritage de l’Antiquité. En effet, dans Le Sophiste, Platon définit la pensée comme « un discours intérieur que l’âme tient en silence avec elle-même ». Cela montre que la caractéristique essentielle de la pensée est la réflexivité (« avec elle-même à elle-même »).
Sans la pensée, le langage n’existerait pas. Le langage et la pensée sont liés. Le langage est un outil privilégie de la pensée. Et chacun est vecteur de l’autre c’est-à-dire que le langage entre dans la pensée et inversement la pensée entre dans le langage. C’est parce que nous pensons que nous parlons et c’est parce que nous parlons que nous pensons. La pensée et le langage s’impliquent donc mutuellement.
Faut-il se défier de la langue courante pour penser correctement ?
Il s’agit alors de s’interroger sur les rapports entre la pensée et le langage courant ainsi que sur l’utilisation de se dernier qui peut trahir la pensée c’est-à-dire que la langue courante peut-être un obstacle à l’expression correcte de la pensée. Il faut donc analyser ce que la langue courante et « penser correctement » veulent bien