Le mal

480 mots 2 pages
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Le mal métaphysique, c’est-à-dire étymologiquement situé après, au-delà de la physique, c’est-à-dire de la nature, tend à englober tous les types de maux, en les rapportant à l’imperfection essentielle (= d’essence), constitutive et inéluctable du monde créé, et tout particulièrement de l’homme. L’existence porte en elle la marque de l’inachèvement, de la finitude, puisqu’elle est soumise à la caducité et à la mortalité. Si l’homme était parfait et achevé, il serait Dieu. Cette imperfection se comprend donc par rapport à un état supérieur dont il serait privé (perfection, essence, immortalité).
On verra qu’on peut refuser cette approche en niant l’existence de ce plan qui dépasse l’immanence et en faisant de l’existence telle qu’elle est, et réalisée au mieux de ses potentialités, la seule perfection possible.
NB : On utilisera plus globalement l’adjectif « métaphysique » à propos du mal, cette année, dès l’instant que celui-ci sera compris comme une substance transcendante, voire surnaturelle, échappant à la liberté humaine, par opposition donc à l’idée de mal moral, et notamment dans Macbeth, où le mal paraît exister dans le monde de manière autonome, comme un pur principe externe et surnaturel de destruction auquel les hommes, à commencer par Macbeth lui-même, seraient soumis.
Le mal physique réside donc dans la souffrance corporelle, infligée ou subie. Il tient à ma temporalité (je suis soumis au changement) et à ma corporéité. Il ne peut donc être connu de moi que dans la sensibilité. « J’ai mal », suppose en effet que le mal est d’abord saisi sur le mode de l’avoir, non de l’être, la première expérience étant celle de l’affectivité : j’ai conscience que ce mal n’est pas moi, qu’il est quelque chose que je peux perdre sans être moimême anéanti. « Cela fait mal » suppose cette épreuve de quelque chose que je subis en vertu de ma sensibilité.
Le mal moral réside quant à lui dans la faute, c’est-à-dire dans l’intention de nuire.
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