Le malaise dans la culture
Entendu que la culture peut se définir comme un entité psychique collective, il devient intéressant d'étudier les processus psychiques à l'œuvre dans la psyché individuelle au niveau de l'individualité collective. Mais cela n'est qu'une piste de réflexion pour le chercheur que Freud propose de soulever. La pulsion d'agression est avant tout pulsion d'autodestruction. « L'homme est un loup pou lui-même » avant d'être un loup pour l'homme.
Au début de toute vie, la psyché comprend deux pulsions antagoniques :
-libido, tournée vers le moi
-agression tournée vers l'extérieur Dans son ouvrage, Freud montre comment l'extérieur se retourne vers l'intérieur. L'agression est renvoyée là d'où elle vient, vers le moi-propre. Il accorde une place prépondérante à la pulsion de mort
Le sentiment de culpabilité est au centre de la problématique freudienne et ressort particulièrement ici. Elle divise la culture d'avec elle-même. Elle évoque la faute et au-delà de cela l'enchaînement oedipien : désir/interdit/transgression. La Genèse du surmoi
Sa genèse est oedipienne.
-sous la menace de l'angoisse de castration, le moi de l'enfant (garçon) se détourne de l'investissement d'objet incestueux. L'autorité paternelle est introjectée sous forme du surmoi, « lequel emprunte au père sa sécurité et perpétue son interdit ». (Platon) L'angoisse de castration est pour Freud le véritable moteur de cette genèse résumée sous la forme :
« Si tu désires, tu seras puni »