Le menteur - acte v scène 6 - molière
Le menteur est une pièce de théâtre de Corneille, écrite en 1643. Cette pièce, directement inspirée de la vérité suspecte de don juan d'Alarcon, raconte l’aventure de Dorante, jeune étudiant provincial fraichement arrivé à Paris, menteur en toutes occasions, qui rêve de profiter de la ville et de conquérir une femme. Grâce à ses mensonges, il accélère les rencontres et se crée de nombreux embarras ; qui s’accumulent à mesure qu’il les élude. Ce jeune homme à l’imagination facile, tombe amoureux d’une femme avant même de l’avoir rencontrée et sans être capable de la reconnaître. C’est ainsi qu’il confond Clarice avec Lucrèce ; et qu’il en vient à faire la cour à la première, en déclarant aimer la deuxième. Ce quiproquo culmine à la scène 6 de l’acte V, où l’incompréhension gagne les deux partis. Au début de cette scène, la fougue amoureuse de Dorante se heurte à la circonspection de Clarice. Lucrèce et Clarice se trouvent décontenancées par l’attitude contradictoire de Dorante qui, la veille encore, déclarant sa flamme à la première en dédaignant l’autre, agit aujourd’hui de façon opposée. Les deux jeunes femmes, excédées par les précédents mensonges de l’étudiant, commencent à croire qu’il se moque d’elles. Dorante se trouve alors dans une situation délicate et voit ses chances de conquérir Lucrèce grandement compromises. C’est alors que son valet Cliton lui révèle sa confusion : il confondait Clarice et Lucrèce. L’extrait à étudier débute à ce moment, aux sommets de l’imbroglio et du quiproquo.
Le passage en question consiste en un retournement complet de situation. Immédiatement, après avoir saisi sa méprise, Dorante reprend la situation entre ses mains et tisse un nouveau mensonge visant à rétablir sa crédibilité. Et ainsi, par une habileté mensongère inouïe, il parvient à parer les accusations des deux jeunes femmes. Cet extrait est un coup de théâtre considérable. Dorante se sort de cette situation délicate et, et par la suite,