Le metteur en scène et la « recréation » du texte
Lorsque l’auteur d’un texte de théâtre écrit son œuvre, il donne un sens aux mots qu’il couche sur le papier et qui semble être scellé une fois pour toutes. En effet, on peut s’appuyer sur l’histoire de Dom Juan dans la pièce du même nom de Molière, où le personnage principal subit nombre de péripéties, puis meurt à la fin du livre. Ce sont des faits que le metteur en scène ne pourra pas modifier lors de la représentation, il s’agit en effet de la trame de l’histoire, de l’intrigue. Les événements globaux seront compris d’une manière unique, on peut ainsi s’appuyer sur la scène ou Dom Juan tente de « séduire » l’ermite : quelle que soit l’interprétation du metteur en scène, cela mènera à un échec de Dom Juan et à la remise du louis d’or « par amour de l’humanité ». Le fond de l’histoire est donc figé et ne pourra être modifié. On peut également le remarquer dans La Nuit de Valognes d’Eric-Emmanuel Schmitt, où l’on retrouve Dom Juan subissant un procès mené par d’anciennes conquêtes. Quelle que soit la mise en scène, l’histoire de fond ne pourra pas changer. Certains éléments d’une pièce de théâtre sont donc marqués et constituent la trame sur laquelle se repose l’interprétation que l’on va pouvoir en faire.