Le miroir
Intro :
Tous d’abord, nous remarquons la polysémie du terme de miroir. Littéralement, l’objet est une surface plane qui reflète l’image de celui qui s’y regarde. Cependant, au-delà de la vision matérielle, le « miroir » une pluralité de sens, comme le témoignent la diversité des expressions : « passer de l’autre coté du miroir » c'est-à-dire s’écader de la réalité, « le stade du miroir » chez l’enfant, le « signe du miroir » chez les schizophrènes ou encore les « miroirs d’eau » de Versailles.
D’une manière plus symbolique, Stendhal pense le roman comme « un miroir que l’on promène le long d’un chemin ». L’œuvre romanesque est pour l’écrivain réaliste un moyen de refléter sa société. Cependant on voit aussi s’y développer des éléments d’une Italie rêvée, qui ne relèvent alors pas des conditions de vie matérielle mais constituent davantage le miroir d’un monde symbolique de Stendhal, relevant davantage de son caractère forgé face à sa société.
L’image présentée comme reflet réaliste d’une société comporte donc ainsi des éléments dépassant la stricte objectivité des faits, et reflétant alors un état d’âme ou des sentiments de l’artiste.
On peut donc se demander si le miroir, qu’il s’agisse de l’objet, de la mimesis artistique ou de la littérature, reflète la réalité ou l’âme de celui qui s’observe ?
I- Quel reflet de notre société perçoit-on à travers le miroir ? A) L’objet au quotidien a) L’objet dans l’Antiquité
Psyché : en grec, le terme signifie « âme », alors même qu’il désigne un certain type de miroir de grande taille permettant à l’homme de se voir en entier ambivalence physique/reflet de l’âme
b) Le miroir permet avant tout de se juger soi-même
Narcisse est l'inventeur de la peinture et l'auteur de l'autoportrait, car en se penchant sur son reflet, il est tombé amoureux de lui-même.
Chez Narcisse, le reflet renvoyé par l’eau de la source est ambivalent : le miroir permet de donner une vision à la fois objective