Le monde des images
Le proverbe bien connu qui dit « Les apparences sont souvent trompeuses » mets en avant le fait que notre perception premières des choses, c'est-à-dire les images que l’on s’en fait de prime abord sont rarement les bonnes. Les images soulèvent donc un problème car elles peuvent se révéler fausses, elles donnent une perception erronée de la réalité, elles peuvent donc refléter l’illusion et l’erreur. Ainsi un questionnement s’impose, les images rendent-elles vraiment compte de la réalité ou donnent-elles un reflet, une perception erronée de cette dernière ? Peut-être encore que les images ont une autre fonction ? Le plan suivra un développement en trois parties, la première partie traitera de la différence qui est faite par Platon entre le monde sensible et intelligible. Puis la seconde de la théorie de Spinoza sur les images et la différence qu’il fait entre erreur et illusion. Enfin la dernière partie traitera de l’importance que Bachelard donne aux images et à l’imagination.
Tout d’abord, Platon a été le premier à formuler la distinction entre les apparences et la réalité, c'est-à-dire entre le monde sensible et le monde intelligible. Platon pour démontrer ceci utilise l’allégorie de la caverne. Il imagine une caverne dans laquelle sont enchaînés des prisonniers, cette caverne symbolise le monde sensible c'est-à-dire le monde dans lequel nous vivons. Platon montre que les prisonniers pensent que les sons répercutés sur les murs de la caverne sont produits par leurs propres ombres. Les prisonniers sont donc dans l’illusion complète car ils prennent la réalité pour le reflet d’une image. C’est pour ceci que l’illusion est appelée le monde des apparences ou encore le monde sensible car nous sommes en fait induit en erreur par nos propres perceptions. Platon nous dit que l’on pense connaître le monde tel qu’il est vraiment, mais en réalité nous ne connaissons que son apparence. C’est dans cet optique que Platon distingue