Le mont des singes
Cette photographie s'appelle "Le Paysage dévasté aux environs de l'Ailette et du mont des Singes (Picardie)." Cette photo a été prise en 1917 par une personne anonyme, elle est conservée au Musée de l'Armée, cette photo fait 6cm de hauteur et 13cm de largeur.
Le niveau de destruction observé sur la photo est comparable à celui produit par un ouragan de forte intensité. Les témoignages, surtout des paysans qui éprouvent le sentiment de gâchis devant cet outrage subis par les terre fertiles de Picardie.
L'image ne doit pas égarer les observateurs, car ici les cibles furent bien des hommes et non des arbres.
Les mots choisis par l'écrivain Roland Dorgelès correspond de façon saisissante avec la photographie au Mont des Singes : "un grand ravin se creusait là, ses pentes recouvertes d’arbres dont la plupart étaient réduits à un moignon, ou bien déracinés et couchés de leur long dans les broussailles. Les gaz en avaient empoisonné beaucoup, tous les sapins étaient morts " (R.Dorgelès, Le réveil des morts, p°29).
Tout ce dont l'observateur dispose, c'est la vue des dégâts immense de ce qui a été commis à l'encontre de ce qui était la forêt de Pinon, touffue et giboyeuse.
Le Mont des Singes fut un lieu battu et rebattu par les belligérants.
Au lendemain de la bataille de la Marne, les Français et les Anglais tentent de poursuivre les Allemands, qui lancent de violentes contre-attaques dans le secteur. Le front se stabilise, fin 1914 – début 1915. Le Mont des Singes se retrouve au coeur de l'offensive française du printemps 1917. Enfin, la reprise de la guerre de mouvement à compter du printemps 1918 ajoute encore aux traumatismes subis, avec les dernières offensives allemandes, puis alliées. Du fait des pilonnages intensifs ayant accompagné cette succession de combats, et notamment les batailles de 1917 et 1918, le site se trouve