Le moyen-orient et la question kurde
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Tout d’abord, on peut considérer que la question kurde est à la fois une question nationale pour la Turquie et une question internationale, puis qu’elle touche la Turquie ainsi que l’Irak, l’Iran et la Syrie. Par ailleurs, les discours sur les Kurdes reposent soit sur les principes d’assimilation soit sur les propositions d’autonomie, ou même d’exclusion de ce peuple. Enfin, l’histoire kurde est une histoire d’oppression aussi bien qu’une histoire de résistance. À travers ces documents cartographiques, ces articles de presse et ces extraits d’ouvrage, nous voyons diverses politiques mises en place concernant le peuple kurde en Turquie, en Irak, en Iran et en Syrie. Ces documents relatent pour la plupart des politiques qui se sont manifestées pendant les années 1960 et 1970, ainsi que les faits démographiques actuels concernant les populations kurdes à travers ces quatre pays. Les Kurdes en Turquie Doc. 4 : dès la création de la République de Turquie, les Kurdes furent déchus de leurs droits parce qu’ils appartenaient à une ethnie minoritaire. Depuis les lois mises en place en 1925 sous le « plan de réforme de l’Est, » les politiques d’assimilation dominent les interactions turco-kurdes. Ces réformes comprenaient deux volets pratiques – d’un côté, une homogénéisation culturelle et, de l’autre, une homogénéisation géographique. Ces efforts d’homogénéisation de la part du gouvernement turc se sont manifestés de manière « coercitive » et sous la forme d’une « violence symbolique » afin d’éliminer totalement la culture Kurde.
Pour atteindre l’objectif d’un pays turc homogène, l’article 14 du « plan de réforme de l’Est » interdisait les autres langues que le turc, menaçant de punir ceux qui désobéissaient. De plus, le toponyme « Kurdistan » et la région furent assimilés à un territoire turc comme les autres. Même si ces politiques d’assimilation étaient appliquées à toutes les minorités présentes en Turquie, elles s’appliquaient essentiellement aux peuples