Le notariat sénégalais
A l’identique de leurs confrères du monde entier, les notaires sénégalais sont des Officiers Publics, institués pour recevoir les actes auxquels les parties doivent ou veulent faire conférer le caractère d’authenticité attaché aux actes de l’autorité publique, pour en assurer la date, en conserver le dépôt et en délivrer des grosses, expéditions ou extraits.
Le notariat sénégalais, jouit d’une pratique ancienne sur le territoire de notre pays.
La pratique de la profession de notaire y remonte au Traité de PARIS de 1815, intervenu entre la France et la Grande Bretagne, aux termes duquel l’empire colonial d’alors, établit une administration directe sur le territoire, alors connu sous le nom de Sénégal et Dépendances.
Les prérogatives notariales, alors embryonnaires, ont été transitoirement confiées aux Greffes des Tribunaux d’arrondissements de GOREE et de SAINT-LOUIS.
Le premier, « Greffier Notaire Sénégalais », Maître Victor Gervais PROTAIS-MANGEARD prend fonction en l’Ile de Gorée le 24 mars 1817.
Ce greffier Notaire, fonctionnaire public investi de la charge et de la fonction notariale, ne reçoit qu’occasionnellement des actes authentiques, à l’instar de ses homologues métropolitains, et exerce ses fonctions de Notaire, cumulativement avec celles de Greffier du Tribunal d’arrondissement, d’Huissier de Justice, de Commissaire Priseur, et aussi de Secrétaire du Conseil de Gouvernement.
Le 2 novembre 1827, c’est au tour de Maître Pierre de LAROQUE d’être installé dans ses fonctions de Greffier Notaire, en l’ILE DE SAINT-LOUIS.
Ces fonctionnaires, ordinairement affecté à la colonie pour une durée de quatre à cinq ans, sont périodiquement remplacés.
Il est remarquable de constater, que dès le milieu du 19ème siècle, des patronymes sénégalais commencent à faire leur apparition, en qualité de « Commis Greffier Notaire », substituant les greffiers titulaires, à l’occasion de leurs congés à la métropole.
Il s’agit de Maître Gabriel