Le ouvoir doit-il se préoccuper de la morale
Le sujet nous laisse à penser que pouvoir et morale sont en étroite relation. En effet, l’exercice du pouvoir sous entend que les règles établies soit régies par la morale ; celles-ci possédant une valeur universelle. L’utilisation du verbe préoccuper met en évidence que le pouvoir devrait avoir pour principal objectif le respect de la morale et non la conservation du pouvoir. Est-ce que ces deux notions peuvent vraiment cohabiter ? Et dans quelle mesure la morale doit-elle influer sur la politique ? Si elle le doit.
Depuis l’antiquité, la politique parait subordonnée à la morale. Des grecs célèbres comme Platon et Aristote ont défendu des valeurs morales appliquées à l’exercice du pouvoir. Ainsi, Platon pensait que les rois devaient être philosophes et consacrer leur vie non aux intérêts et au pouvoir personnel mais aux plus hautes valeurs morales. Lorsque l'on parle de morale en politique, et en particulier dans un régime démocratique, on imagine de suite l'intégrité des représentants élus du peuple auxquels celui-ci a confié le soin d'exercer en son nom le pouvoir de gouverner. L’observation scrupuleuse des règles de la morale, le désintéressement le plus total sont bien le minimum attendu de ceux qui détiennent le pouvoir au nom du peuple.
Il semblerait que la meilleure politique serait donc celle qui organiserait du mieux qu’il est possible le bien collectif. La morale étant un concept qui tend vers l’universalité, pourquoi la politique devrait échapper à cette règle. Selon le philosophe Kant, seule la morale est capable de déterminer une règle universelle qui serait valable pour tous. Elle fixerait de manière a priori et universelle des valeurs pour tous les hommes indépendamment de leur subjectivité et de leur penchants. Par conséquent, elle dicterait ce qui est permis ou interdit sans tenir compte des inclinaisons des penchants des hommes. La morale est donc ce qui doit être. Elle ne tient pas compte