Le passage des premières sociétés au pacte social et à l’état civil
Afin de déterminer adéquatement le passage à l’état civil, il est nécessaire d’aborder premièrement ses origines. Avant d’être en société, l’homme c’est d’abord trouvé à l’état de nature. Pour Rousseau, contrairement à Hobbes, l’homme est fondamentalement bon et c’est la société qui le corrompt, naturellement il n’a pas intérêt à s’unir aux autres. Alors pourquoi ce passage de l’état de nature à l’état social? Parce que même si l’homme est par nature indépendant et non sociable, il s’est vu obliger de s’associer à ses semblables pour combattre les dangers engendrés par la nature. C’est de cette manière que l’inégalité s’est introduite dans la vie de l’homme. La création de lois, le partage des ressources et du pouvoir ont emmené l’inégalité entre les riches et les pauvres, les maîtres et les esclaves, etc. C’est en ce sens où la société corrompt l’humain, elle amène des conflits n’étant pas naturels. D’où la nécessité d’un pacte social ayant pour but de limiter cette perversion, garantissant l’égalité et la liberté la plus grande possible pour les citoyens. Pour l’homme, l’enjeu est énorme. Il doit échapper aux menaces perpétuelles en s’associant, et par cette association trouver le moyen de conserver sa propre liberté.
Ainsi, l’homme doit déterminer un système politique qui rendra possible le passage des premières sociétés à l’état civil. Pour ce faire, Rousseau élabora un pacte social liant le peuple au Souverain. Pour légitimer son travail, il critiqua les premiers systèmes et les premières sociétés. D’abord, pour illustrer la plus ancienne et la plus naturelle des sociétés, Rousseau utilise l’analogie de la famille. Le père est le chef, tandis que l’enfant est le peuple, l’enfant doit obéissance au père tandis que le père assure les soins nécessaires pour ses progénitures. Là où cette situation diffère