Le plaidoyer de julien sorel. le rouge et le noir : stendhal.
•Mr Henri Beyle, figure incontournable du XIXème siècle, connu de tous sous le nom de Stendhal rédigea un roman tout aussi célèbre en 1830, intitulé « Le Rouge et le Noir ». Issu d’un fait divers poignant, ce roman retrace les quatre dernières années d’un jeune homme dont l’ambition sans limite, la séduction, le courage et l’intelligence rare lui permirent une ascension sociale remarquable.
Ici, nous assistons au procès de ce jeune homme, jugé pour avoir blessé une femme qui fut sa maîtresse d’une manière passionnée : Madame de Rênal. Julien Sorel propose alors un plaidoyer touchant, et s’empare de cette occasion pour exprimer des pensées plus profondes qu’une simple défense personnelle, sur la société au sein de laquelle il vécut. •Mais, de quelle manière Stendhal dépeint-il, à travers un discours à l’argumentation frappante, un tableau sans égal de la société ? •Tout d’abord, nous remarquerons les techniques argumentatives utilisées tout au long de l’extrait, avant de dévoiler la caractérisation du personnage qui en découle. Enfin, nous tenterons de mettre en relation la satire poignante proposée avec une réflexion sur notre monde actuel.
Julien Sorel, en jeune homme habile, use de nombreuses techniques argumentatives face à l’ultime chance qui s’offre à lui.
Dès ses premières paroles « Messieurs les Jurés », Julien implique ses interlocuteurs et instaure un échange. Nous remarquons ainsi de nombreuses apostrophes : « Messieurs »L11, « Messieurs les jurés » L18, « Messieurs » L24. Dès lors, par un discours plus vivant, basé sur un principe de communication, le jeune homme, par ses apostrophes respectueuses fait apparemment participer son sévère auditoire.
A cela s’ajoute l’utilisation d’indices de personne importants, caractéristiques du dialogue. Nous retrouvons ainsi, plus de dix occurrences du pronom personnel « je », et une répétition dès les premiers paragraphes du pronom « vous » L12, 14.
De plus, nous remarquons