Le plaisir du jeu
« Les jeux des enfants ne sont pas des jeux ; il faut les juger en eux comme leurs plus sérieuses actions » Montaigne. Cela veut-il dire que le plaisir du jeu est une affaire sérieuse ? Si pour l’enfant, le jeu est une activité initiatique, de découverte ou encore exploration de soi, quand est-il du plaisir du jeu pour les adultes ? Pourquoi n’y renonce-t-il pas alors qu’on en voit certains jouer avec frénésie, au point de tout lui sacrifier.
Le jeu est décrit comme une activité de loisir d’ordre physique ou bien psychique soumise à des règles conventionnelles, à laquelle on s'adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement. Cependant, le jeu est autotélique, c’est-à-dire, qu’il se pratique sans autre fin que lui-même, qu’il n’aboutit à aucune production d’objet et dont la motivation principale est le plaisir ; les autres motivations comme le gain ou la compétition restant finalement accessoire.
Le jeu est donc une énigme sur l’homme plutôt qu’il est en une pour nous, pourquoi éprouver tant de plaisir pour une activité dont nous ne tirons aucun bénéfice tangible ? Y-a-t-il un rapport entre la relation de l’homme à lui-même et son attrait au jeu ?
Le jeu comme l’a défini René Caillois dans les Jeux et les Hommes se distingue en différentes catégories, mais qui permettent toutes de comprendre les jeux pour enfants comme rite initiatique de découverte de soi. A l’âge adulte, tout devient plus complexe, dans l’exemple du jeu d’argent, l’homme n’a finalement pas l’appât mais a un plaisir inavoué à se sentir puissant, à avoir les cartes de son destin en main. Enfin, le véritable plaisir que nous entretenons avec le jeu, c’est celui qui nous fait être ce que nous sommes, une sorte de jeu social, une sorte de plaisir d’être.
A) Les jeux de l’enfant
Découverte des limites du corps se fait différemment : * Manipulations d’objets, par la marche, les jeux de vertige : Ilinx = tourbillon de la vie en grec -> volonté