Le portrait photographique
Nous nous sommes demandés si le portrait photographique était fidèle, ou au contraire infidèle à la réalité. En conclusion, nous pouvons retenir ces observations suivantes : Au début de son existence le portrait photographique se différenciait du portrait pictural par le fait qu’on le considérait comme le résultat d’un acte mécanique sur lequel le photographe ne pouvait intervenir comme le peintre en embellissant la personne. On jugeait donc la photographie plus fidèle à son modèle. Pourtant il y eut très tôt des mises en scène. Le choix du sujet, de l’exposition, du cadrage, du recadrage, de la luminosité, des contrastes au tirage, relèvent déjà de la subjectivité du photographe et quitte cette perception "objective" du portrait photographique. Les photographies sont essentiellement dépendantes de la subjectivité du modèle ou du photographe qui choisissent la mise en scène. Ce peut être le cas pour des photographies en studio tout comme des photographies de famille.
Dans le cas où le modèle choisi l'expression de son visage comme la position de son corps en général, il y a forcément une interprétation à en tirer. Que les expressions soient faites dans un but informatif, artistique ou pour fixer un souvenir, les photographies provoquent une émotion chez celui qui les regarde, hors quoi de plus subjectif qu’une «émotion » ?
Par ailleurs, le fait que chaque photographie ne représente qu’une image figée à l’instant de la prise de vue fausse aussi la fidélité à la réalité.
Le cas de la photographie journalistique est plus complexe car la représentation d’un évènement correspond à une face de la réalité, celle qu’à choisi de montrer le reporter, ou celle qu’a choisi de retenir l’agence de presse ou le rédacteur du journal.
Il existe les photographies « menteuses », celles utilisées pour la propagande par exemple. La crédibilité d’une photographie ne garantit en rien sa fidélité à la réalité.
Enfin, les photographies d’artistes contemporains visent