Le pouvoir de l'olfaction
Jadis, l’homme animal communiquait avec ses cinq sens…Après quelques millénaires de verticalité, la communication repose avant tout sur la vision et l’audition. Dans l’échelle des sens, l’odorat et le goût qui prédominaient sont apparemment devenus mineurs. La question des rôles (conscient et inconscient) de l’odorat dans notre construction incite à la réflexion.
De nombreuses expressions telles que : je ne peux pas le sentir, je l’ai dans le nez, l’argent n’a pas d’odeur, cela empeste, il a du flair, il fourre son nez dans mes affaires, je sens mal ou bien, je vais lui faire sentir la différence ….sont évocatrices de l’implication de l’olfaction dans l’aventure humaine.
Nos sens sont les leviers par lesquels nous percevons le monde extérieur. Pour la vue, l’ouïe, le toucher et le goût nous pouvons à tout moment et de façon volontaire les actionner ou les déconnecter. Pour l’odorat, c’est différent : sans pathologie, nous n’avons pas la possibilité de ne pas sentir. (remarquez dans certaines occasions cela serait pratique !!)
Ce sens nous maintient toujours en phase avec la réalité du monde extérieur. La richesse du vocabulaire pour décrire ce que nous voyons, entendons, mangeons et touchons est grande, pour l’olfaction c’est différent la description de ce que nous sentons passe par de nombreux chemins. Celui qui est le plus fréquemment utilisé est le langage du musicien : la parfumerie parle de notes, de gammes, d’accords, de compositions…Une construction pourra ainsi devenir harmonieuse. Je vous propose de voir l’évolution du sens de l’odorat, à travers les