Le pouvoir des fables, jean de la fontaine.
Durant la première partie de la fable, l’assemblée est inattentive aux mots de l’orateur, comme nous le prouvent les premières syllabes du vers 6 : « On ne l’écoutait pas. » mais pourtant, après que l’orateur ait dit sa « fable », l’assemblée réagit à ses mots. Puis celle-ci se réveille réellement durant les vers 28 à 31. Son réveil n’est pas anodin, l’orateur, qui a fait parler la déesse Cérès à travers lui durant sa « fable », a montré au peuple qu’il ne tient pas compte du péril qui le menace. De plus courts passages peuvent aussi attirer l’attention du lecteur tels que le vers 9 « Il fit parler les morts », chose invraisemblable, La Fontaine utilise dans cette expression une hyperbole désignant la force et la violence avec laquelle l’orateur défend sa thèse ainsi qu’au vers 15 « Que fit le harangueur ? Il prit un autre tour ù*», vers qui annonce le changement de technique de l’orateur pour capter l’attention de son auditoire.
II – Comparez les méthodes que l’orateur utilise tour à tour. Comment le recours à la fable est-il mis en valeur ? Le fabuliste permet-il de comparer les deux discours ?
Dans un premier temps, dans les vers un à quatorze, l’orateur cherche à convaincre son peuple en s’exprimant avec violence. Les nombreux verbes d’actions tels que « courut » (v.3), « parla » (v.5), « recourut » (v.6) nous montrent l’énergie qu’il met pour se faire entendre. En plus d’être violent, le discours de l’orateur semble également très bruyant et fait naître une impression de cacophonie. Au vers 5, l’emploi de l’expression « il parla fortement » donne l’impression que l’orateur