Le pouvoir politique
Introduction
Aristote le disait déjà, le comte de Montalembert, historien et homme politique français, le répétait vingt-deux siècles plus tard « Vous avez beau ne pas vous occuper de la politique, la politique s’occupe de vous tout de même. » Il semblerait dès lors que depuis Socrate et Platon, depuis le Vème siècle avant notre ère, la politique tienne une place centrale, fondamentale dans la vie de nos sociétés. Pour qu’elle puisse s’appliquer, la politique s’exerce à travers le pouvoir dans la mesure ou c’est grâce à lui que la relation entre gouvernants et gouvernés va s’établir. Ainsi, de Platon à Foucault en passant par Hobbes, Locke ou Rousseau, l’Homme n’a cessé de réfléchir à son comportement en société et à la vraie nature du pouvoir. Le pouvoir politique correspond à l’ensemble des processus et des rôles sociaux par lesquels sont prises et exécutées des décisions qui concernent les actions collectives et la régulation sociale de la société globale. Il décide, il règle commande et sanctionne.
Pour être un moyen efficace imposant l’exécution des décisions politiques la puissance publique doit être supérieure à la puissance de n’importe qu’elle groupement particulier. Cependant, comme le dit Rousseau « le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir ». On comprend donc aisément que pour être efficient le pouvoir doit devenir aux yeux des gouvernés, un pouvoir légitime.
I. Les enjeux de la légitimation du pouvoir politique
A. L’acquisition de l’autorité : Vers l’indépendance du pouvoir politique
Nous ne pouvons prétendre ici faire un tableau exhaustif et une analyse détaillée de toutes les procédures de légitimation. Nous nous en tiendrons donc à quelques principes généraux.
• Finalité naturelle, modèle divin et loi naturelle
Le courant du droit naturel pose le principe selon lequel le pouvoir est bon dans la mesure où la