Le president des etats unis d'amériques
Le régime présidentiel résulte d'une interprétation stricte de la théorie de la séparation des pouvoirs. Le constituant américain a dressé une cloison étanche entre les pouvoirs exécutif et législatif (Constitution de 1787).
En régime présidentiel, l'exécutif est moniste, le pouvoir exécutif étant tout entier confié à une même personne, le Président (ou le roi dans la Constitution française de 1791) qui cumule les attributions d'un chef d'Etat, d'un premier ministre, et d'un gouvernement dans son ensemble. Les collaborateurs qui assistent le président (les secrétaires aux EtatsUnis) ne forment pas un gouvernement, organe collégial et solidaire: ils sont nommés et révoqués librement par le président, qui détermine et conduit la politique de la nation.
Dans un régime présidentiel démocratique, le Président – chef de l'exécutif – tire son autorité d'une investiture populaire (pas forcément du SUD). Le président, doté d'une véritable légitimité, est politiquement irresponsable devant le Parlement, de même que ses secrétaires. De plus, il ne dispose pas du droit de dissolution.
Le Parlement détient tout le pouvoir législatif et budgétaire, le président ne possédant pas le droit d'initiative des lois; il ne peut renverser le président, ni être dissous par lui. Le Parlement peut être monocaméral (France, C, 1791, C, 1848) ou bicaméral (EtatsUnis;
France, C, an III, 1795).
Si les « Pères fondateurs » (George Washington, Benjamin Franklin, Alexander Hamilton, James
Madison et Robert Morris) ont strictement séparé les organes et les fonctions, ils ont aussi établi entre les 3 pouvoirs un subtil équilibre fondé sur le système des checks and balances (freins et contrepoids). En l'absence de mécanismes constitutionnelles qui existent dans le cadre du régime parlementaire, les conflits entre l'exécutif et le Parlement se résolvent par le sens du compromis