Le procès de meursault
Rappel de la problématique choisie : comment l'absurdité du procès est-elle rendue dans cet extrait de L'Etranger ?
La plaidoirie de l'avocat qui révèle une critique du système judiciaire Les indices d'une plaidoirie en faveur de Meursault La dimension caricaturale du discours Le procès comparable à un vaste théâtre (notion de mise en scène, présence de rituels codifiés, vidés de tout sens)
Meursault, étranger à son propre procès : une conséquence du déroulement même du procès Le héros exclu de son propre procès Meursault dépossédé d'entrée de jeu : l'avocat se substitue à lui en recourant systématiquement à la première personne du singulier : "disant "je" chaque fois qu'il parlé de moi". Étonnement du personnage qui manifeste une certaine ingénuité ET sa méconnaissance du système et des usages. EX : "j'étais très étonné" : insistance sur la surprise grâce à l'adverbe "très". Personnage en prise d'initiative :"groupes verbaux je me suis penché" + "je lui ai demandé" = mouvement + questionnement. Mais personnage réduit au silence, comme le montre l'ordre du gendarme rapporté au discours indirect : "il m'a dit de me taire". Expression d'un sentiment d'impuissance introduite par un jugement personnel assumé : "moi, j'ai pensé". Meursault s'estime privé de sa propre vie, annulée, réduite à néant par le discours des avocats (procureur + avocat), comme le souligne la gradation ordonnée selon un rythme ternaire :"m'écarter....". L'avocat parle d'UN AUTRE que Meursault, comme le prouvent les accumulations de périphrases valorisantes et hyperboliques, à l'opposé même de la personnalité de Meursault, que nous, lecteurs, avons découvert tel qu'il est réellement, dans la première partie du roman.
Un personnage qui se détache progressivement Discours de l'avocat rapporté aux discours direct et indirect par Meursault (1er § essentiellement, la toute fin de l'extrait