Le progrès technique
Il est évident qu’à court terme, le progrès technique détruit de l’emploi. Certaines inventions ont supprimé plusieurs millions d’emploi en quelques années.
A long terme, le bilan du progrès technique en terme d’emplois est plus difficile à établir, car l’augmentation de la productivité rendue possible par le progrès technique a plusieurs effets contradictoires, résumés par le schéma suivant.
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Tout d’abord, la hausse de la productivité induite par le progrès technique suscite un effet de substitution du capital au travail (des machines remplacent des hommes).
Cependant, il faut créer des emplois dans le secteur des biens d’équipement pour produire les machines qui remplacent les hommes. Le nombre d’emplois créés est cependant inférieur au nombre d’emplois détruits. Car si il était supérieur, alors les machines couteraient plus cher à produire que ce qu’elle peuvent permettre de gagner. Si il y a progrès, c’est justement qu’il faut moins d’hommes pour produire les machines qu’elles ne peuvent en remplacer.
Notons que le plus souvent, le nombre d’emploi créé est très inférieur au nombre d’emploi détruits. Notons aussi que les emplois créés et les emplois détruits ne sont pas de même nature. L’emploi détruit est souvent du travail non qualifié, tandis que l’emploi créé est souvent du travail qualifié, voire du travail de conception-développement.
La hausse de la productivité induite par le progrès technique suscite aussi un effet de revenu. Le prix des biens baisse (ou les salaires augmentent) ce qui entraîne une hausse du revenu réel. Cette hausse du revenu réel permet une augmentation de la consommation. Cette hausse de la consommation entraîne une hausse de la production, qui elle même entraîne une hausse de l’emploi.
Il faut tout de même relativiser l’importance de l’effet de revenu :
[pic] L’effet de revenu ne profite pas nécessairement au secteur d’activité qui a mis en oeuvre le progrès technique. Si l’on