À partir des années 1940, la sortie de la deuxième guerre mondiale conduit à une chute de l'humanisme et un traumatisme qui se reflète sur la population. De là naît l'envie de liberté, de nouveauté, et la volonté de se reconstruire se concrétise. Une vision négative de l'homme apparait alors peu à peu et va être représentée dans un nouveau genre de théâtre, «le théâtre de l'absurde». Un manque de compréhension et une fin sombre sont souvent présents dans ce nouveau genre, mais l'humour allège le climat. Le monde dévasté dans lequel Ionesco écrit ses pièces n'a plus la même vision vis-à-vis du rôle que joue le théâtre.
À ce sujet, Samuel Beckett, écrivain et poète irlandais affirme que si le théâtre avait vraiment pour but de manifester de la réflexion chez les individus, ceux-ci ne s'y rendraient pas uniquement pour occuper agréablement leur temps. Cette affirmation, qui fait l'objet de diverses discussion, nous incite à nous interroger en quoi peut-on considérer le théâtre comme étant une activité amusante et destinée qu'à nous éloigner de la réalité quotidienne? Si cela est le cas, peut-on pour autant dire de cet art qu'il n'est pas sérieux, ou qu'il ne mérite pas une attention plus particulière ?
C'est dans cette optique que ce travail se propose de montrer dans un premier temps le rôle distrayant du théâtre, puis dans un deuxième temps, la fonction éducative et formatrice qu'il possède. Enfin, nous verrons que cela peut être une association des deux idées.

Diverses pièces ont montré que le théâtre reposait essentiellement dans le divertissement qu'il procurait. On dit du théâtre que c'est un art de jouer une oeuvre dramatique, il ne s'agit donc pas d'une situation réelle sur le moment. Le fait même qu'il s'agisse d'une situation qu'on imagine ou qu'on représente tout simplement fait déjà de la pièce un divertissement, dans la mesure où quelques soient les réactions engendrées, les spectateurs sont conscients du fait qu'il ne s'agit que de jeux d'acteurs