Le rat qui s’est retiré du monde Dans sa fable, La Fontaine prend pour cible le clergé. Cette fable n’est présentée comme un conte oriental que pour critiquer des coutumes françaises de l’époque. La Fontaine dénonce en réalité la position adoptée par l’église au court d’un conflit pour financer une partie de la guerre menée en Hollande. L’église affirmait qu’elle ne devait que ses prières à l’état. Le fromage de Hollande est le symbole de l’égoïsme avaricieux dans lequel se complet le clergé de ce siècle. Ainsi on lit : « ermitage », « Dieu », « vœu ». C’est aussi une satire envers l’hypocrisie, La Fontaine dénonce, comme Rabelais avant lui, la gourmandise des moines, retirés du monde seulement pour assouvir leurs désirs. Ainsi on lit : « les choses d’ici-bas […] quelque souci. ». Donc la fable de La Fontaine dénonce le clergé de l’époque. C’est une écriture satirique car La Fontaine invite à la compréhension de la fable par l’ironie. Le champ lexical de la vie religieuse montre l’impiété et l’égoïste gloutonnerie du rat. D’ailleurs, les motivations de l'animal sont d’être seul, avoir la paix, on lit : « se retire » et « solitude […] profonde ». La Fontaine termine par une déclaration: "Un moine est toujours charitable" précédé d'un verbe exprimant le doute qui permet au lecteur de s'interroger: "Je suppose". On trouve une grande ironie dans la morale à l'aide de la question rhétorique qui prend la forme d'une devinette pour le lecteur. La Fontaine prétend parler d'un dervis qui est un religieux Oriental. Il peut critiquer les mœurs de son temps. En réalité, il ne s'intéresse pas au dervis, mais aux religieux de son pays. La Fontaine rend plus supportable son audacieuse critique