Le roi se meurt ionesco
Dans le roi se meurt on peut observer que le comique est essentiellement basé sur les mots. Les jeux de mots comme (page 74) « je ne suis présent qu’au passé » ou encore l’anecdote de l’examen et du redoublant (page 57-58). L’oxymore « Un petit enfant barbu, ridé et moche » (page 65), ainsi que la formule paradoxale (page 112) « cette bête sentimentale » nous montre encore une fois que le comique de mot ne se résume pas aux jeux de mots. Plusieurs juxtapositions inattendues de termes contribuent également à former le comique de mot ; le garde annonce l’entrée du médecin : « Sa Sommité, monsieur le Médecin du Roi, chirurgien bactériologue, bourreau et astrologue à la Cour. » (page 14).
Le roi se meurt est aussi ponctué de caricatures. Le roi incarne l'homme ordinaire qui lutte contre ses faiblesses et contre les difficultés, les choix, les problèmes présents dans toute existence. Les autres personnages de la Cour du roi symbolisent la population. Une partie soutient le roi (Marie et Juliette) l’autre partie veut le convaincre qu’il va mourir (Marguerite et le médecin). Le royaume du pauvre roi n’est plus que ruine et cendres. Une énorme crevasse engloutit le royaume au fur et à mesure, la population qui n’a pas fui se liquéfie : « Vingt-cinq habitants se sont liquéfiés. » (page 28). Le chauffage ne marche plus : « Chauffage allume-toi, rien à faire » (page 14).
Les répétions exagérées tels que les annonces du garde expriment un comique de répétition assez poussé avec les chutes du roi : « Le Roi marche, vive le Roi », « Le Roi tombe, le Roi est