Le roman et ses personnages
Gil Blas de Santillane, de René Lesage, 18ème siècle.
Roman français emprunté à la tradition romanesque espagnole : roman picaresque. L’univers culturel des Lumières, le siècle des philosophes…
Plan détaillé
I- Récit rétrospectif, blâme d’une enfance
Registre satirique. Le narrateur-personnage amplifie les défauts de l’oncle qui l’a pris en charge, lui et son éducation. Il fait le blâme de son enfance gâchée par l’obsession de son oncle d’en faire un savant.
II- Un esprit cultivé par le chanoine le plus ignorant
Champ lexical de la langue (« alphabet », « lettre », « lecture », « langue latine »). L’oncle de Gil Blas est le chanoine le plus ignorant du Chapitre. En apprenant à Gil Blas à lire, il réapprend lui-même. Il fait tout pour éveiller l’esprit de Gil Blas.
III- Une seule attente, celle du départ
Gil Blas attend avec impatience son départ, il cache sa joie, il a juste des obligations envers son oncle et paraît donc sensible à la douleur de le quitter. Il ne pense qu’à l’attendrir pour qu’il lui donne plus d’argent.
Différences avec le genre picaresque : mère bourgeoise, père écuyer, « philosophe ».
Horizon d’attente : parodie du philosophe.
Pédant : qui a de la culture, vaniteux.
2ème lecture analytique
I- Une ouverture qui présente tous les codes du genre picaresque Le genre picaresque est apparu en Espagne au 16ème siècle. Le narrateur parle à la 1ère personne. On caractérise le héros d’antihéros à cause de sa moralité douteuse. Ce genre dresse un tableau réaliste et complet de la société du temps. Le récit est en quelque sorte interminable car le héros ne se fixe pas, il voyage, varie ses métiers et relations. Nombreux sont les personnages secondaires en tous genres. Les lieux picaresques sont reconnaissables : auberge, taverne,… Le cadre est le pays d’origine : l’Espagne. Les thèmes récurrents sont : la naissance infamante, la nécessité, la faim, le voyage, l’errance, l’illusion et l’apparence.