Le réalisme
Plusieurs auteurs sont considérés comme des références du réalisme politique:
• Thucydide, avec sa description de la Guerre du Péloponnèse, a proposé la première analyse qui soit parvenue jusqu'à nous où un conflit est décrit de façon neutre.
• Thomas Hobbes pour sa vision de l'état de nature, qui est utilisé pour décrire les relations interétatiques (l'anarchie en l'absence de Léviathan).
• Machiavel, pour avoir séparé la politique de la morale et de la religion (Le Prince, Discours sur la première décade de Tite-Live).
Postulats du réalisme[modifier]
Les postulats fondateurs sont les suivants:
1. L'État est l'unité d'analyse à privilégier en Relations internationales, considéré comme unitaire (les processus de décision internes, le régime politique ne sont pas pris en compte pour analyser son action internationale) et rationnel (il agit selon une logique coût-avantage et cherche à maximiser son intérêt).
2. Le système international est par définition anarchique et dans un état de guerre: en l'absence de gouvernement supérieur aux États, ceux-ci sont autonomes et indépendants.
3. Le principal objectif poursuivi par un État est la puissance. Les auteurs néoréalistes amèneront la recherche de la survie, et donc sa propre sécurité.
4. Un État possède la souveraineté qui lui donne le monopole de l'usage légitime de la force sur son territoire.
Les réalistes considèrent donc que :
1. Les organisations internationales et les acteurs transnationaux ont une influence faible, voire nulle, sur les relations internationales parce qu'ils ne sont pas souverains.
2. L'environnement anarchique implique que les États ne peuvent pas se faire confiance les uns les autres.
3. Le manque de confiance entre les États implique qu'ils doivent augmenter leur propre puissance pour assurer leur défense et leur propre survie face à d'autres États potentiellement hostiles et plus puissants.
4. Il n'existe pas de puissance purement