Le rôle de la famille comme facteur d'intégration
I – Le lien familial semble fragilisé par certaines évolutions...
A) La famille se transforme...
1 / Les formes de la famille évoluent : La tendance longue à la nucléarisation s’est confirmée, les différentes générations vivent séparément, ce qui peut entraîner l’isolement de certaines personne âgées. De plus, la « crise du mariage » (baisse de la nuptialité, augmentation des divorces) a entraîné le développement de nouveaux modèles familiaux traduisant une fragilisation du lien familial : familles recomposées, mais aussi familles monoparentales soumises à un risque de précarité plus important (dans une famille monoparentale sur trois environ, l’adulte est sans emploi)
2 / - Ce qui semble pouvoir être expliqué par l’évolution des moeurs : La montée de l’individualisme et la baisse du sentiment religieux, ont permis certaines évolutions (union libre, émancipation des femmes entraînant un rapprochement des rôles...), mais aussi une plus grande autonomie de l’individu qui recherche surtout son épanouissement personnel au sein de la famille, ce qui rend le lien familial plus précaire. Ainsi, le lien conjugal qui ne repose plus sur la tradition ni sur la nécessité mais sur le sentiment amoureux, est plus facilement rompu. Cette évolution des moeurs a été accompagnée par des évolutions législatives (ex : divorce par consentement mutuel, PACS, etc.)
B)... et elle est concurrencée dans ses fonctions par d’autres instances d’intégration
1 / La fonction de socialisation La famille n’est pas seule à assurer la socialisation de l’enfant qui est soumis à d’autres influences (école, médias, groupes de pairs...), et qui a tendance à devenir de plus en plus autonome (ce que certains interprètent comme un déclin, de l’autorité parentale). De plus, les pouvoirs publics s’immiscent de plus en plus dans les relations parents/enfants, par le biais de l’école, mais aussi en se substituant parfois à l’autorité