Le sauvage et le civilisé
Introduction :
En 1859, C. Darwin publie L’origine des espèces. Il y présente une théorie qui expliquerait la transformation et la diversité des espèces. Cette théorie s’appuie sur le principe de l’hérédité et sur l’existence d’une ascendance commune. Toute espèce animale et végétale serait donc soumise à des variations et à des évolutions spontanées.
Ainsi, l’homme civilisé et l’homme sauvage ne seraient pas si différents du fait de cette ascendance commune et de cette évolution naturellement déterminée.
Civilisation et sauvagerie sont deux termes que l’on oppose généralement et que l’on présente comme antagonistes.
La civilisation ou civis, en latin qui désigne le citoyen, est une notion qui peut être abordée de deux approches différentes.
Elle peut, d’une part, représenter l’ensemble des caractéristiques spécifiques d’une société ou d’un peuple dans tous les domaines (sociaux, moraux, religieux, politiques...). Les composantes de la civilisation sont alors transmises de générations en générations par l’éducation et le milieu. Dans cette approche, le terme de civilisation ne porte aucun jugement de valeurs et a seulement une dimension anthropologique.
Mais d’autre part, la civilisation peut aussi désigner l’état d’avancement des conditions de vie, des savoirs et des normes de comportements ou de mœurs d’une société. Dans cette signification, la civilisation introduit les notions de progrès et d’amélioration vers un idéal universel engendré par les connaissances, la science et les technologies.
La civilisation est alors la situation atteinte par une société considérée ou qui se considère comme « évoluée ». Elle s’oppose donc ici à la sauvagerie et à la barbarie qui est l’état dans lequel le « sauvage » vit en liberté, en dehors de toute civilisation, fuyant ainsi la société des hommes et dans lequel il exprime férocité et violence.
(Ainsi, l’homme sauvage ne devient il que « réellement » homme par la civilisation ? La