le scientifique
Notre scientifique doit recenser à lui seul la connaissance qu’une société n’a toujours pas obtenu. Il ne se croit pas supérieur à des individus, qui ignorent les preuves innombrables que la terre regorge de mystères et de phénomène démontrables: il raisonne alors par un langage qui lui est propre. Ainsi, le scientifique n’est pas plus le « gardien du savoir » qu’il n’est un professeur pour des élèves avides de la connaissance absolue. Il traduit le langage universel en une parole, une formule qui nous est accessible afin de camoufler l’ignorance de l’Homme et de nous donner la satisfaction d’avoir saisi un phénomène complexe. De ce fait, le scientifique comble pour nous, notre désir de posséder des acquis. Ainsi, il se fait une place dans la société en se montrant serviable et aimable envers elle en ne montrant aucun désir à appartenir à une oligarchie composée d’autres savants.
Le scientifique dans l’âme est donc un individu qui ne se rend pas supérieur par des talents qui devraient être banaux. Le scientifique agit dans l’intérêt commun afin de rattraper les erreurs de l’espèce humaine si bien qu’il allie le mystère infini de la planète à notre savoir réduit pour que le résultat qui en découle soit celui d’une humanité modestement connaisseuse plutôt que totalement ignorante. Le scientifique n’est donc pas confronté à nous livrer son savoir, il veut nous en faire cadeau afin qu’il ne soit pas le seul humain face une agglomération d’êtres non éduqués. Sa charité est également un besoin individuel : vivre dans un monde adapté à son savoir.
Catherine Convert