Le siècle des lumières
Le sens du mot « philosophe » a changé dès le début du XVIIIème siècle (vers la fin du règne de Louis XIV). Quand on pense à philosophe, on pense tout de suite à la sagesse, la réflexion. Cette sagesse va prendre l’ampleur d’une sagesse contestataire par rapport à une politique (ce fut la monarchie absolue), à un mode de vie… Etymologiquement le philosophe est celui qui aime (philo) la sagesse (sophia). Au XVIIIème siècle émerge un courant de contestation fondé sur l'observation du monde. Des hommes souhaitent améliorer le monde dans lequel ils vivent afin que leurs concitoyens vivent eux aussi dans de meilleures conditions.
Dans l'article « Philosophe » de l'Encyclopédie, Dumarsay propose une définition du philosophe tel qu'il le voit au XVIIIème : « Le philosophe est tout d'abord un homme qui aime vivre, à cela il ajoute sa liberté de penser. Nous sommes loin à cette époque de la vision du penseur enfermé dans son cabinet, qui commente le monde sans le connaître. »
Un philosophe doit posséder une culture importante et cela il l’obtient par l’intermédiaire des Salons, lieux d'échanges intellectuels, des gens qu’ils côtoient…
C'est l'homme du dialogue par excellence, de la tolérance. La Raison est son seul guide. C'est l'homme de la contestation, de la critique, « sage » car reposant sur la science des « faits ». Il se fait « l'apôtre d'une révolution pacifiste » car son seul but est d'atteindre le bonheur pour tous. C'est l'homme de la liberté, de la libération de l'homme. Une autre particularité du philosophe, selon Dumarsay, tient à la conception de sa morale : elle est laïque et non religieuse. Refusant l'obscurantisme de la superstition, entretenue par l'Eglise, du fanatisme, il s'éloigne de la religion. Cela s’applique pour la plupart des philosophes même si cela n’est pas vérifié à chaque fois comme Rousseau.
Chaque philosophe que ce soit Voltaire, Diderot, Rousseau a permis au cours de ce siècle de changer nos mœurs, nos