le silence
Vénérable Maitre et vous tous mes Sœurs et mes Frères en vos grades et qualités.
Le silence a la même racine que le verbe sileré qui signifie « se taire »
Le Silence c’est l’absence de bruit, le fait de ne pas parler, Passer sous silence, ne pas écrire ou dire. C’est aussi une interruption plus ou moins longue d’une phrase musicale.
Une éducation silencieuse, c’est l’attitude, l’exemple qui compte, pas les commentaires.
Je ne sais ni lire, ni écrire, je ne sais qu’épeler. Je n’ai pas l’âge de parler, pour dire quoi ? Je ne sais rien. Je dois écouter, observer, comprendre, chercher, m’instruire, Je suis apprentie.
Ce silence qui m’est imposé m’a étonnée, et rassurée. Dans la société profane, il faut toujours s’exprimer, participer prendre part. Le brouhaha est incessant. On est sollicité de toute part.
Aussi lorsque j’ai eu à choisir le sujet de ma planche, le silence s’est imposé à moi.
C’est un vaste sujet et je vais l’aborder en trois points. Pourquoi pas ? Le silence extérieur Le silence intérieur Le silence hors du Temple
Le silence extérieur.
« Il faut deux ans pour apprendre à parler, et toute une vie pour apprendre à se taire »
Ne pas s’exprimer, difficile pour moi, déjà lors de l’initiation, lorsque le Vénérable Maitre posait des questions, je cherchais à répondre, le Grand expert m’a dit –« tais-toi » c’était impératif, je n’ai pas insisté…on parlait de moi, -« Que cherche-t-elle » elle cherche la lumière, répondait le Grand Expert, « elle est libre et de bonnes mœurs, » Mais qu’est ce que j’aurais pu dire ? Je n’avais pas droit à la parole, et c’était rassurant.
Lors de l’initiation, dans le cabinet de réflexion, après avoir entendu le verrou se refermer bruyamment derrière moi, je me suis retrouvée face à moi même, dans le silence. Un silence assourdissant, car j’ai des acouphènes et le silence m’est pénible. Isolée, face au crane, au pain,