Le sonnet

2088 mots 9 pages
Le sonnet, importé de la Renaissance italienne par Clément Marot, qu'il emprunte à Pétrarque et à son recueil Sonneti, marque la fin de la diversité poétique moyenâgeuse en devenant la forme noble par excellence, et avec lui se répandent ses contraintes invariables.
Bien avant cela les poètes latins s'efforçaient de construire leurs vers en hexamètres dactyliques, forme bien plus contraignante que l?alexandrin, puisqu'elle régit non pas le vers, mais tous les mots employés. Alors pourquoi, si les contraintes conditionnent l?expression du poète, invente t-on continuellement de nouvelles règles régissant le poème ? La contrainte, dans son sens large, est-elle nécessaire ou bien contraire à la création ? Une expression libre est-elle libérée de toute contrainte ? Autant de questions qu?il est légitime de se poser et auxquelles nous tenterons de trouver une réponse.

Voyons tout d?abord comment la création poétique naît de la contrainte.

Les règles de construction et de versification orientent l'oeuvre du poète. Il est indéniable que le poème se construit, dans une certaine mesure, à partir d?éléments imprescriptibles propres à la contrainte. Le poète, s?il se soumet à une certaine forme poétique, doit se plier à des exigences qui influenceront grandement le choix des termes et des tournures. En témoigne l?utilisation de figure de style comme l?anacoluthe ou l?hypallage, qui résultent de déplacements d?éléments, plus ou moins volontaires, ou du moins suggérés ? pour ne pas dire imposés ? par les impératifs de la versification. Des images formidables ou des tournures originales peuvent ainsi naître à partir d?une consigne qui, à première vue, devrait plutôt étouffer la créativité. Ainsi, Jules Laforgue, dans le poème intitulé Le Sanglot de la terre, respecte t-il la contrainte structurale du sonnet, ainsi que la règle de versification de l?alexandrin. Aussi, lorsqu'il écrit :

« Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord,
Me plonge en une extase infinie et

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