Le sport
Homère, l’Iliade (➜ DOCUMENT 2, p. 16), durant la guerre de Troie, des cérémonies funèbres sont l’occasion d’une course de char où s’affrontent des sportifs qui sont aussi des guerriers, et où le hasard prend la forme d’une intervention des dieux. Certaines caractéristiques du sport se révèlent ainsi : importance de la compétition qui permet aux athlètes de se mesurer, dimension religieuse et rituelle de la confrontation, recherche du spectaculaire, mise en jeu de capacités physiques, réactions affectives visibles, suspens… L’aide divine inattendue et matérielle (chute du fouet, rupture du joug) signale aussi l’existence de fraude et donc la possibilité d’utiliser la tricherie pour gagner.
Sport, éducation et société. Si à Athènes et dans d’autres cités antiques le sport fait partie de la vie sociale et de l’éducation du citoyen, il faut attendre la Renaissance pour que l’exercice physique fasse de nouveau partie d’un programme éducatif, celui des humanistes, que prône en particulier
Rabelais dans Gargantua.
Subissant régulièrement des éclipses, le sport, oublié pendant deux siècles, revient à la mode avec les théories des hygiénistes, au XIXe siècle (➜ DOCUMENT 8,
p. 31), et prend dès lors la double importance qu’on lui connaît : compétitions nationales et internationales pour les uns, avec tout ce que cela comporte d’organisation, de fi nancement, d’équipements et d’infrastructures, passe-temps et loisir pour d’autres, qui l’associent à la recherche du bien-être, de la santé, de la longévité et de l’apparence physique : le sport maintient en forme, ce qui explique le succès des innombrables clubs de « fi tness » et le nombre croissant de