Le stoïcisme et l'épicurisme
Epicure vécut en Grèce de -341 à -270, durant une époque tragique de conflits ayant suivi la mort d'Alexandre le Grand. Il voulait trouver une réponse pratique à la misère de l'homme et fonda son école (« Le jardin ») à Athènes. Il combina les pensées d'Aristippe, disciple de Socrate et fondateur de l'hédonisme (le but de la vie devait être d'attendre la plus grande jouissance possible), et de Démocrite (la nature, l'univers, est un ensemble d'atomes). Il prôna la maîtrise de soi, la modération et le calme intérieur en vue de jouir pleinement de la vie.
Plan de l'argumentation :
L'âme est un agrégat d'atomes qui se réunissent au hasard (naissance) et se désunissent au bout d'un certain temps (mort)
La mort n'est rien pour l'homme ou l'âme, car avant de mourir, elle n'est pas, et après être mort, l'homme n'est plus. Pour l'homme, la mort est donc inexistante. Il est donc absurde d'en avoir peur.
Autre conséquence de cette conception de l'âme, il n'y a à l'évidence pas de vie après la mort.
La peur des dieux est elle-même absurde. Les dieux n'appartiennent pas au monde matériel des atomes. Ils sont en dehors et n'y interviennent pas. Pour les hommes, il s'ensuit que les dieux ne peuvent rien faire, ni mal, ni bien. Ils n'ont donc pas à en avoir peur.
Conséquence finale : Le bonheur de l'homme n'est pas dépendant de la mort ou des dieux. Le bonheur paraît donc possible et est à trouver ailleurs, c'est-à-dire dans le plaisir des sens, point qu'il faudra approfondir, spécifier, analyser.
Il se servait de la théorie des atomes de Démocrite pour conforter les hommes tourmentés par l'angoisse de la mort et des dieux. Pour Epicure, la peur de la mort et des dieux empêche de vivre heureux. Epicure affirmait : « La mort ne nous concerne pas, car, tant que nous existons, la mort n'est pas là. Et quand vient la mort, nous n'existons plus. » Selon lui, l'âme est un agrégat d'atomes. A la mort, cet agrégat se sépare. Selon la citation