« Le superflu, chose très nécessaire » voici ce que pense voltaire dans son poème le mondain. dans quelle mesure cette boutade peut-elle s’appliquer au luxe et à l’art ?
Voltaire (1694-1778), écrivain philosophe su siècle des Lumières est souvent considéré comme le maître à penser du XVIIIème siècle. Il a écrit de nombreux textes, et celui auquel nous allons nous intéresser plus particulièrement est Le Mondain, poème publié en 1736 et dans lequel il écrit « le superflu, chose très nécessaire ».
A l’origine, le superflu désigne ce qui n’est pas essentiel, ce qui est en trop. Il est souvent associé aux idées de luxe, de gaspillage et de surconsommation. Ici, ce mot est associé à l’adjectif nécessaire c'est-à-dire à ce qui est indispensable. En liant ces mots par une virgule, Voltaire a choisi de mettre en apposition deux notions antinomiques.
A la lecture du sujet, la question qui survient est la suivante: cette phrase peut elle être considérée comme une sorte de définition du luxe ? De l’art ? En quoi peut-on associer le superflu et le nécessaire à ces deux notions ?
Etymologiquement, « luxe » vient du latin « lux » qui signifie lumière, goût, éclairage, élégance ; mais aussi de « luxuria » : l’excès, le clinquant, la luxure. Le luxe balance donc toujours entre les deux pôles du paraître et de l’être. Le mot art, vient , lui, du latin « artis » qui veut dire habileté,
Dans un premier temps nous tenterons de répondre à la question : le luxe un superflu nécessaire ? Puis nous montrerons que sa nécessité est controversée. Enfin nous terminerons en montrant que le luxe et l’art sont deux notions intimement liées.
I : Le luxe, un superflu nécessaire ?
Dans son poème Le Mondain, Voltaire nous dresse un portrait de son époque, qui est, selon lui, celle des plaisirs et du luxe.
A : Le XVIIIème siècle : la naissance du capitalisme et du superflu
* La querelle autour du luxe qui a eu lieu au XVIIIème siècle est en réalité un débat sur les avantages ou