Le surhumain
Introduction
Dans sa critique de la société occidentale, Nietzsche proclame la libération de l’Homme du lourd héritage sous lequel il est écrasé. Pour lui, la tradition chrétienne est à l’origine de presque l’ensemble des valeurs qui entravent l’évolution et la libération de l’homme. Condition sans laquelle l’être humain ne pourra jamais se distinguer de la mêlée et atteindre le stade du surhumain. Stade qui ne peut être atteint qu’en tuant Dieu et qu’en détruisant les valeurs. Comment l’Homme pourrait donc, devenir un surhomme ?
Pour répondre à cette question, nous allons essayer d’éclairer ce que Nietzsche entend par le surhumain puis les deux conditions primordiales qui permettront l’éclosion du surhomme.
Le surhumain
En pédagogue et conscient de la confusion que peut induire la notion du « surhumain», Nietzsche explique dans son livre Ainsi Parlait Zarathoustra que le surhomme n’existe pas et n’a jamais existé » en tant que type. C'est-à-dire en tant qu’entité physique jouissant de pouvoirs qui dépassent ceux de l’Homme normal. Ce qu’il entend par le « surhomme » est « le type « idéaliste » d'une race supérieure d'hommes, moitié « saints », moitié « génies »... à son sujet, d'autres ânes savants m'ont soupçonné de darwinisme », écrit-il dans Ecce Homo. Nietzsche marque clairement sa distance à toute allusion à une quelconque évolution biologique de l’être humain qui aboutirait à une nouvelle espèce qui serait destinée à supplanter l’Homme. Certes, le « surhomme » se distingue des autres hommes mais sa différence ne repose pas sur des critères biologiques. Loin de cela, ce que Nietzsche entend par le surhumain est tout à fait autre chose.
En effet, le surhumain désigne chez Nietzsche l’image de l’Homme qui se surpasse et ne cesse de le faire dans un perpétuel devenir. Par sa volonté il tend à s’élever au déçus de ses semblables. Cela ne se peut qu’en arrêtant de chercher hors de lui l’absolu qui est en lui.