Le taylorisme est-il dépassé ?
Au terme du XIXème siècle, l’organisation du travail prend une nouvelle envergure. Grâce à Fréderic Winslow Taylor, l’industrie états-unienne puis internationale s’organise.
Grâce aux convictions de Taylor selon lesquelles il est possible d’améliorer l’efficacité du travail de manière scientifique, la division horizontale et verticale du travail apparait, dégageant une productivité jamais atteinte. Plus d’un siècle après, la modification de la structure du travail et des désirs des consommateurs à nécessité une modernisation des méthodes de production.
Q. Néanmoins, si le Taylorisme est de plus en plus critiqué pour aliéner le travail et standardiser la production, est-il cohérent de considérer ses méthodes comme dépassées ?
Afin de répondre à la problématique, nous rappellerons les fondements du Taylorisme comme une organisation du travail efficace, puis nous expliquerons sa nécessité d’évolution afin de perdurer. Enfin, nous nous intéresserons aux limites et critiques de ce système en y analysant les causes du déclin.
I – Le taylorisme, une organisation du travail efficace
1. Principes et histoire
Dés le 19ème siècle, les travaux de Taylor, alors contremaitre, révolutionnent l’organisation du travail. Par l’introduction du temps dans les processus de production (cadences), par la division du travail de manière horizontale (Décomposition en tâches élémentaires et simples) et de manière verticale (Séparation de l’organisation et de l’exécution), il augmente considérablement la productivité et répond par la même occasion à de nombreux problèmes socio-économiques de l’époque : * Le manque de main d’œuvre non qualifiée.
En parcellisant le processus de production, Taylor remplace des emplois nécessitant de grandes compétences techniques (assemblage complet d’une voiture) par des emplois répétitifs n’exigeant aucune qualification (tâches répétitives). * La nécessité de produire à plus grande échelle
L’essor