le taylorisme
Guy CAIRE (1985) distingue trois dimensions du taylorisme :
Un ensemble de principe de gestion du travail, élaboré par Taylor dès 1904
La doctrine sociale de Taylor, c'est-à-dire, l’idée, attribuée à tort à Ford même s’il l’a bien mise en pratique, d’une convergence des intérêts des ouvriers et du patronat en une production efficace permettant la distribution de salaires élevés.
Une acceptation plus large, finissant par désigner toute forme de rationalisation ou d’organisation scientifique du travail au XXe siècle. Ces trois acceptations du taylorisme organisent les propos de ce cours
I- Le taylorisme : un ensemble de principes de gestion du travail Entre 1893 et 1911, Taylor publie des ouvrages de management qui selon lui définissent les bases d’une nouvelle science : l’OST. Son principal ouvrage : la direction scientifique des entreprises Il théorise et systématise le mouvement irrésistible qui va du travail qualifié des ouvriers de métiers, de l’artisanat traditionnel au travail déqualifié de la grande industrie ne nécessitant qu’un court apprentissage. Le point de départ de Taylor est double : d’une part, il constate « la flânerie » des ouvriers, motivée à la fois par un penchant naturel à la paresse et par la stratégie des directions profitant du progrès technique pour augmenter le rendement au lieu d’inciter, par la hausse des salaires, à l’accroissement de la productivité. D’autre part, il remarque le rejet de l’ouvrier faisant preuve de zèle par ses confrères.
A. Premier principe : la division verticale du travail C’est la séparation entre le travail d’exécution et le travail intellectuel de conception, assuré par les ingénieurs du « bureau des méthodes ». Par la démarche scientifique, ils déterminent la seule bonne façon d’effectuer une tâche (« the one best way »).
Il s’agit donc de transférer le savoir des ouvriers de métier aux ingénieurs.
B. Second principe : la division horizontale des tâches C’est la