Le théâtre de l'absurde

1435 mots 6 pages
Si le théâtre de l'absurde se fonde sur la vision pessimiste de la condition humaine que développe la philosophie existentielle, elle en rejette les issues positives comme l’engagement politique de Sartre ou l’humanisme de Camus. L'expression «théâtre de l'absurde», souvent contestée pour cette raison, fait désormais partie de l'histoire littéraire. Elle a été inventé par un journaliste pour caractériser la création de jeunes auteurs de la même génération : Samuel BECKETT, Eugène IONESCO et Arthur ADAMOV dans les années 50. D’autres auteurs sont à rapprocher de ce trio tout en développant une esthétique personnelle : Boris Vian (farces satiriques) , Jean Genet (miite pour un théâtre rituel, cruel et source de scandale), Fernando Arrabal (fasciné par la perversion cruelle, il remet en cause la dictature espagnole avec violence), Roland Dubillard (théâtre du malentendu, de la communication embroullée) L’originalité du théâtre de l’absurde consiste surtout dans l'écriture qui tourne résolument le dos à la tradition. C'est en effet par la forme même du dialogue et pas seulement par les idées développées que se manifeste l'insignifiance de la vie dérisoire de l'homme. La structure des œuvres est souvent cyclique (comme « La leçon » ou encore « La dernière bande » ou répétitive (« En attendant Godot »), visant à montrer, par l'absence d'action d'ensemble, le caractère monotone, répétitif et sans issue de notre vie quotidienne. Le contenu des répliques est pauvre, et porte souvent sur des gestes ou des situations d'une grande banalité, démontant les mécanismes de la logique ou de la mémoire. Les objets les plus quelconques, en revanche, prennent souvent une importance considérable. Les personnages, souvent clownesques, sont des anti-héros qui se ressemblent. Le registre, qui mêle le comique grinçant au sens tragique de la vie, le grotesque au sérieux, vise à ridiculiser les valeurs les mieux établies, les hiérarchies, la culture établie, les corps constitués

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