le théâtre
La lettre authentique :
La structure de la lettre suit certains usages. La lettre assure la communication entre un émetteur, l’épistolier, qui l’écrit, et le destinataire, qui la lit. Elle respecte des codes de composition (en-tête, formules d’appel et de conclusion, signature).
Les enjeux de la lettre sont variés. La lettre privée, tantôt officielle, administratives, tantôt familière, affective, est une nécessité de la vie sociale, qui n’est pas destinée à la publication. Elle prend souvent aujourd’hui la forme de l’e-mail.
Dans la vie publique, certaines personnes recourent à la lettre ouverte pour exprimer leurs idées dans un journal ou un livre. Souvent polémique, elle participe à combat (par exemple le combat pour Dreyfus dans « J’accuse … », d’Emilie Zola, 1898) Les correspondances célèbres présentent un intérêt littéraire et historique. Certaines correspondances privées sont publiées et lues comme des œuvres littéraires, du fait de la qualité de leur écriture : c’est le cas des lettres de Madame de Sévigné à ses amis et à sa fille, Madame de Grignan. On y découvre sa passion maternelle, les détails de sa vie quotidienne et da sa vie sociale.
Les lettres fictives :
Des lettres peuvent intervenir dans l’action des pièces de théâtre (Molière, l’école des femmes) ou des romans (madame de Lafayette, la princesse de Clèves) : elles créent des péripéties ou révèlent un aspect caché des personnages.
Le roman épistolaire est une fiction constituée uniquement de lettres. Ces romans peuvent prendre la forme d’une ou de plusieurs lettres d’un même personnage (Danielle Sallenave, « une lettre, dans un printemps froid, 1993). Les romans épistolaires donnent au lecteur une forte impression de vérité ; le romancier prétend toujours dans la préface avoir trouvé les lettres, et non les avoir écrites. Les récits épistolaires comme les pièces de