Le timer
Cela lui permet de visualiser combien de temps durera une activité, que ce soit pour travailler ou en renforçateur.
Par exemple, Faustine, la psychomotricienne de Matthieu, en utilise un pour gérer le temps de renforçateur après un exercice. Pendant trois minutes, elle fait des bulles avec lui, pas plus, pas moins. Matthieu a appris à respecter ce temps petit à petit, comprend que c’est la règle, et cela simplifie le passage à une autre activité.
Le changement d’activité peut aussi être facilité ainsi. Les enfants autistes n’aiment pas le changement, et peuvent être très perturbés s’il y a un changement d’activité. Quand il était petit, Matthieu faisait des crises quand je voulais qu’il change de jeu, ou qu’il arrête de jouer pour venir manger (et pourtant, il adorait manger, mais il était coincé dans son activité). Nous n’avions pas de timer à l’époque, mais le seul fait de signaler « dans cinq minutes on change d’activité » suffisait à le prévenir et il pouvait alors mieux gérer le changement.
Donc, le timer est vraiment un outil très utile pour les enfants autistes. Mais attention! Il peut être à double tranchant. Nos enfants sont autistes, pas idiots. Du coup, quand Matthieu, à l’école, doit faire un exercice qui ne lui plait pas, ou qu’il a décidé de ne pas faire à ce moment-là, le timer est notre ennemi, car il sait qu’il ne lui reste plus que le temps affiché à tenir pour éviter de faire l’activité! Le timer doit donc être utilisé judicieusement, et jamais pour travailler la