Le titre fin de partie
1. Un titre polysémique.
A - polysémie et polymorphisme des termes.
- la polysémie du mot «fin }} : renvoie à idée de clôture, au terme de ce qui est. Mot « fin }) montre le temps qui passe et désigne l'arrêt définitif d'un événement => sens qui revient comme un leitmotiv dans l'œuvre dans la mesure où les personnages parlent sans cesse de la fin: ils l'attendent et la réclament en même temps.
+ toute la pièce est orientée vers la fin: H. voudrait que Nagg et Neli se taisent pour qu'ils en « finissent» (38), H. veut terminer son roman (75 à 83), C. veut quitter H.
-la polysémie du mot« partie }} : élément pris dans un ensemble, un tout et renvoie à un élément constitutif d'une œuvre; peut dénoter un moment festif ou un moment de jeu. « Partie» renvoie au champ lexical du « jeu» avec idée d'échiquier géant et de déplacement des personnages similaires à des déplacements de pions sur un tableau de jeu.
Mais aussi «jeu}) au sens théâtral du terme: « A moi de jouer» (16) ou encore « jouons ça comme ça puisque ça se joue comme ça » (112) : titre à comprendre au sens d'illusion selon l'idée que la vie est un songe, un jeu, une illusion, d'où idée de mort qui serait la « fin de partie »
B - une association de termes signifiante.
- les deux mots associés prennent une valeur plus vaste et plus large: renvoie aux derniers moments, à une durée, celle qui précède la fin justement, le tout dernier moment => titre met en valeur le côté antichambre de la mort, en effet un moment de transition entre l'un et l'autre et mise en valeur d'un moment d'attente: on est entre la fin de qq ch et la mort à venir.
- absence d'article: titre n'est pas « la fin de la partie», donc valeur générale et globale du titre: désigne non pas un personnage ou un événement ou un thème mais bien l'œuvre en elle-même => fin de partie = fin de la pièce qui se joue.
Il. Un titre qui a une valeur symbolique.
A - fin de partie ou