Le travail de l'historien face aux même pires de la guerre d'Algérie
Le sujet porte sur le mot « rivalité » qui oblige à opposer des « mémoires », deuxième mot clé de l’énoncé. Ce dernier renvoie à l’ensemble des discours ou revendications relatifs au passé, tenus par les acteurs ou témoins de la guerre d’Algérie : les États d’une part, mais aussi les communautés d’hommes qui n’ont pas toutes le même vécu. La référence temporelle (« 1962 à nos jours ») impose de placer la réflexion dans la longue durée et invite à s’interroger sur l’évolution de ces mémoires d’une part, celle de leurs confrontations d’autre part.
Dégager la problématique
L’idée de « rivalité » conduisant à mettre les mémoires recensées en relation d’opposition, la composition consiste à évaluer en quoi la rivalité des mémoires entretient ou recompose des ressentiments susceptibles de perpétuer les querelles du passé. Constater la pluralité des mémoires revient aussi à s’interroger sur l’universalité des souffrances laissées derrière elle par la guerre. Dans quelle mesure chacun des acteurs du conflit peut-il se poser en victime et disputer ce statut aux autres ?
Définir le plan
L’objectif étant double (confronter les mémoires et évaluer leur évolution), il va falloir combiner les approches thématiques et chronologiques. Dans un premier temps, il faudra présenter les différentes mémoires qui vont entrer en concurrence. On distinguera les officielles (des États dans une première partie) de celles plus privées (deuxième partie). Pour éviter le catalogue et ne pas négliger le travail sur la « rivalité », il faudra mettre en évidence ce qui oppose ces mémoires. Dans une dernière partie, on fera apparaître les changements survenus à partir de 1992, trente ans après les accords d’Évian, quand apparaît une nouvelle génération.
Les titres entre crochets servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.
Introduction
[Accroche] De 1954 à 1962, l’Algérie est le théâtre d’une guerre de